Dev Talk #2 – La femme qui a inspiré Gerda: A Flame in Winter

    22 septembre 2022
    Dev Talk #2 – La femme qui a inspiré Gerda: A Flame in Winter

    Saviez-vous que Gerda: A Flame in Winter est inspiré de faits et de personnages réels ? Dans ce nouveau « Dev Talk« , Hans Von Knut Skovfoged, CEO et Creative Director de PortaPlay nous raconte tout sur la femme et résistante qui a beaucoup inspiré le personnage de Gerda.

     

    Gerda: A Flame in Winter est disponible sur Steam et Nintendo Switch avec une réduction de 10% pour le lancement jusqu’au 8 septembre 2022.

     

    Pouvez-vous nous dire d’où vient l’inspiration pour le personnage de Gerda ?

     

    Hans : Le jeu met en scène Gerda, une femme qui fait face à de grands bouleversements, mais qui est une civile tout à fait ordinaire, pendant l’occupation allemande du Danemark durant la Seconde Guerre Mondiale. Mais le jeu est en fait inspiré par ma grand-mère, qui ne s’appelait pas Gerda, mais Kylle.

     

    Quand la Seconde Guerre Mondiale a débuté et que le Danemark était occupé, elle et mon grand-père ont combattu avec la Résistance. Ils habitaient tout proche de la ville de Tinglev et effectuaient des actions avec la Résistance dans ce secteur.

     

    Ils ont caché des armes et des explosifs de contrebande, mais aussi des membres de la Résistance chez eux. Ils ont espionné le long des fortifications allemandes sur la côte Ouest. L’une des principales ruses de ma grand-mère était de cacher des armes ou des explosifs dans une poussette, dans laquelle elle mettait ensuite sur le dessus une petite poupée avec une couverture. Ainsi, dès que les Allemands étaient proches, elle faisait semblant de bercer le bébé. Et ainsi, les Allemands ne s’approchaient pas d’elle, de peur de réveiller un bébé endormi.

     

    Durant la guerre, ils ont perdu beaucoup de leurs amis et connaissances qui faisaient partie de la Résistance. Des personnes qui avaient vécu avec eux, des membres de leur groupe. Mais mes grands-parents ne faisaient pas partie de la résistance pour tuer des Allemands, ils voulaient combattre l’injustice. Ils soutenaient la cause sans pour autant prendre part à beaucoup d’explosions ou d’assassinats. Ils étaient des personnes ordinaires qui soutenaient le combat contre l’oppression.

     

    Et même quand mon grand-père a été capturé et envoyé en camp de concentration, ou encore quand certains de leurs amis ont été tués par les Allemands, ou blessés et qu’ils mourraient de leurs blessures, ce n’était jamais une histoire de vengeance ou de tuer les occupants. Il s’agissait de se battre contre la guerre et tenter d’aider à faire tomber Hitler et le régime nazi partout en Europe.

     

    Et cette histoire a été une grande source d’inspiration car on entend parler des combats et des morts, du bien et du mal. Mais finalement c’était se battre pour ce qui était juste, et prendre parti. Et quand ma grand-mère m’a raconté son expérience plus tard, elle me disait : “Je ne jugeais pas les individus allemands. Je ne voulais pas tuer la personne qui avait fait envoyer mon mari à Neuengamme, où il a failli mourir. Je ne voulais pas tuer l’officier allemand ou l’officier de la Gestapo qui avait tué un de mes amis dans la forêt. Je voulais que l’occupation cesse. Et je voulais arrêter la machine de guerre allemande. Et que la guerre s’arrête.”